Paul Delvaux, le peintre expressionniste et surréaliste

Fils du grand avocat belge à la Cour d’appel de Bruxelles, Jean Delvaux, le peintre Paul Delvaux naquit le 23 septembre 1897 à Antheit. Pendant son enfance, il subira l’ascendant de sa mère Laure Jamotte. Il a été élevé dans la peur du monde féminin. Enfant bourgeois, il a du mal à s’épanouir dans sa passion pour la peinture. En 1916, il suit des études en architecture, à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles.

SURMONTER LES RÉTICENCES

Malgré les réticences de ses parents, Jean Delvaux cultive sa passion en réalisant en cachette ses premières œuvres. Dès lors, il se démarqua par ses inspirations changeantes, il s’efforce de trouver son propre cachet, convaincu que chaque artiste ne doit pas se réduire à un système, à une classification ou à une étiquette. Il véhicule alors des tableaux expressionnistes et surréalistes.

SES SOURCES D’INSPIRATIONS

Le Musée Paul Delvaux à Saint-Idesbald en Belgique
Le Musée Paul Delvaux à Saint-Idesbald en Belgique

Jean Delvaux aura encore un chemin à parcourir avant d’exposer ses premières œuvres surréalistes à Paris en 1938. Les peintres illustres comme Magritte, Ernst, Dali étaient ses sources d’inspiration. Il ne rata aucune exposition de ces maîtres qui véhiculaient parfaitement le surréalisme, notamment par l’emploi de la poésie, du symbole et de l’imaginaire. C’est surtout Magritte qui a marqué ses esprits avec les allégories et les éléments récurrents distinguant ses œuvres.

D’amateur en maître Jean Delvaux pourra finalement dégager ses propres interprétations du surréalisme sans adhérer à un mouvement quelconque. Il débuta avec une série d’œuvres intitulée « Femmes en dentelle », des tableaux qui illustrent bien son expression assez décalée et une personnalité forte. Ces toiles seront dévoilées à l’exposition des surréalistes à Paris en 1938. Il n’hésite pas à associer à la femme, une notion d’inquiétude, mettant leur corps nu au milieu des ruines, des manufactures et des débris industriels.

L’histoire raconte aussi que Paul Delvaux a déjà reçu la faveur nobiliaire du roi des Belges. Un musée entièrement dédié au peintre a été érigé en 1982, dans la commune d’Oxyde où il passa la moitié de sa vie. Paul Delvaux rend l’âme le 20 juillet 1994 à Furnes.